samedi 20 décembre 2008

Sonnet LVII

"Being your slave, what should I do but tend
Upon the hours and times of your desire?
I have no precious time* at all to spend,
Nor services to do, till you require.
Nor dare I chide the world-without-end hour
Whilst I, my sovereign, watch the clock for you,
Nor think the bitterness of absence sour
When you have bid your servant once adieu;
Nor dare I question with my jealous thought
Where you may be, or your affairs suppose,
But, like a sad slave, stay and think of nought
Save, where you are how happy you make those.
So true a fool is love that in your will,
Though you do any thing, he thinks no ill."

William Shakespeare - 1609



Sonnet 57

"Étant votre serf, ai-je autre chose à faire qu’à attendre les heures et les moments de votre caprice ? Je n’ai pas de temps précieux à dépenser, pas de service à faire, jusqu’à ce que vous les réclamiez.
Et je n’ose pas gronder l’heure qui n’en finit pas, quand, ô mon souverain, je regarde l’horloge en vous espérant, et je n’accuse pas les amertumes de l’acre absence, quand une fois vous avez dit adieu à votre serviteur.
Et je n’ose demander à ma pensée jalouse où vous pouvez être et où vos affaires vous supposent. Mais, comme un triste serf, j’attends et ne pense rien, sinon comme vous rendez heureux ceux avec qui vous êtes.
Si fou est mon amour que dans ce qui vous plaît, quoi que vous fassiez, il ne voit rien de mal."


dimanche 21 septembre 2008

Epigrammaton libri

"Dantem vina tuum quotiens aspeximus Hyllum,
Lumine nos, Afer, turbidiore notas.
Quod, rogo, quod scelus est, mollem spectare ministrum?
Aspicimus solem, sidera, templa, deos.
Avertam vultus, tamquam mihi pocula Gorgon
Porrigat atque oculos oraque nostra petat?
Trux erat Alcides, et Hylan spectare licebat;
Ludere Mercurio cum Ganymede licet.
Si non vis teneros spectet conviva ministros,
Phineas invites, Afer, et Oedipodas."

Marcus Valerius Martialis - 80



Epigrammes

"S'il m'arrive de regarder ton Hyllus quand il me verse à boire, tu me lances aussitôt, Afer, un coup d'œil inquiet. Est-ce un crime, je te le demande, est-ce un crime de regarder cet aimable serviteur ? On regarde bien le soleil, les astres, les temples et les dieux. Détournerai-je la tête, me cacherai-je les yeux et le visage, comme si c'était la Gorgone qui me tendît la coupe ? Alcide était d'humeur farouche, mais il souffrait qu'on regardât Hylas. Mercure n'a-t-il pas la permission de jouer avec Ganymède ? Si tu ne veux pas, Afer, que tes convives regardent tes esclaves ; n'invite chez toi que des Phinées et des OEdipes."


Epigrams

"Whenever I glance at your Hyllus as he pours out my wine, Afer, you fix upon me an eye full of mistrust. What harm is there, I ask, in admiring a pretty attendant? We gaze at the sun, the stars, the temples, the gods. Am I to turn away my head and hide my eyes and countenance, as though a Gorgon were handing me the cups? Alcides was severe; yet he permitted Hylas to be looked at; and Mercury is allowed to play with Ganymede. If you do not wish your guests, Afer, to look at your youthful attendants, you should invite only such as Phineus and Oedipus.."

mardi 16 septembre 2008

Eclogen

"Formosum pastor Corydon ardebat Alexin,
delicias domini, nec quid speraret habebat.
tantum inter densas, umbrosa cacumina, fagos
adsidue ueniebat. ibi haec incondita solus
montibus et siluis studio iactabat inani;
'O crudelis Alexi, nihil mea carmina curas?
nil nostri miserere? mori me denique cogis?"

Publius Vergilius Maro - 39 BC



Les Bucoliques

"Le berger Corydon brûlait pour le bel Alexis, les délices de son maître, et il n'avait pas ce qu'il espérait. Seulement il venait tous les jours sous les cimes ombreuses des hêtres épais; là, seul, sans art, il jetait aux monts, aux forêts cette plainte perdue : "O cruel Alexis, tu dédaignes mes chants, tu n'es point touché de ma peine; à la fin, tu me feras mourir."

The Ecloges

"The shepherd Corydon with love was fired
For fair Alexis, his own master's joy:
No room for hope had he, yet, none the less,
The thick-leaved shadowy-soaring beech-tree grove
Still would he haunt, and there alone, as thus,
To woods and hills pour forth his artless strains.
"Cruel Alexis, heed you naught my songs?
Have you no pity? you'll drive me to my death. "

lundi 15 septembre 2008

Mille et tre

"Mes amants n’appartiennent pas aux classes riches :
Ce sont des ouvriers faubouriens ou ruraux,
Leurs quinze et leurs vingt ans sans apprêts sont mal chiches
De force assez brutale et de procédés gros.

Je les goûte en habits de travail, cotte et veste ;
Ils ne sentent pas l’ambre et fleurent de santé
Pure et simple ; leur marche un peu lourde, va preste
Pourtant, car jeune, et grave en l’élasticité ;

Leurs yeux francs et matois crépitent de malice
Cordiale et des mots naïvement rusés
Partent non sans un gai juron qui les épice
De leur bouche bien fraîche aux solides baisers ;

Leur pine vigoureuse et leurs fesses joyeuses
Réjouissent la nuit et ma queue et mon cul ;
Sous la lampe et le petit jour, leurs chairs joyeuses
Ressuscitent mon désir las, jamais vaincu.[...]"

Paul Verlaine - 1891


Mille et tre

"My loves do not belong to the rich classes:
These are workers or rural suburbans,
Their fifteen and twenty years without affectations are evil chick
Of rather brute force and rough behaviours.

I taste them in work clothes, coat and jacket;
They do not smell amber but smell health
Pure and simple, their moves a bit heavy goes swift
Nevertheless, because young and serious in elasticity;

Their eyes frank and sly crackle with cordial
Malice and words naively cunning
Are shout not without a gay oath spicing them
From their fresh mouths full of solid kisses;

Their strong dick and happy buttocks
Celebrate the night and my cock and my ass;
Under the lamp and the dawn, their happy flesh
Raised my tired desire, never defeated.[...]"*

dimanche 14 septembre 2008

Journal du voleur

"Un autre de mes amants orne de rubans sa toison intime. Un autre a tressé pour la tête de noeud de son ami, minuscule, une couronne de pâquerettes. Avec ferveur un culte phallique se célèbre en chambre, derrière le rideau des braguettes boutonnées. Si, profitant du trouble, une imagination foisonnante s'en empare quelles fêtes, où seront conviés les végétaux, les animaux, se dérouleront et d'elles, au-dessus d'elles, quelle spirutalité ! Moi, dans les poils de Java j'arrange les plumes qui s'échappent la nuit de l'oreiller crévé. Le mots couilles est une rondeur dans ma bouche."

Jean Genet - 1949


The thief's Journal

"One of my other lovers adorns his bush with ribbons. Another once wove a tiny wreath of daisies for the tip of his friend's prick. A phallic cult is zealously celebrated in private, behind the curtain of buttoned flies. If a rich imagination, availing itself of the disorder, should turn it to account, just imagine the revels—to which plants and animals will be invited—that will ensue and the spirituality that will emanate from them and above them! I arrange in Java's bush the feathers that escape at night from the crushed pillow. The word balls is a roundness in my mouth."

vendredi 5 septembre 2008

Récidive

"Le beau brun à dix sept ans, ça doit être très gros, très gonflé, très gluant, ça doit bousiller mes boyaux quand il s’enfonce et quand on est sur le ventre le sang descend dans le ventre et la bite devient encore plus large, plus longue et plus dure, il faudrait qu’il m’encule doucement, oui, et en crachant beaucoup de salive..."

Tony Duvert - 1967




Seconde offence

"The handsome brown guy at seventeen years old, it must be very big, very swollen, very slimy, it must bust my guts when he is entering and when we were on the stomach the blood get down to the stomach and the dick becomes even larger, longer and harder, it should fuck my arse slowly, yes, while spiting a lot of saliva..."*

dimanche 31 août 2008

Les météores

"On m'avait d'abord jugé peu "comestible" en raison de ma maigreur, mais Raphaël - qui faisait autorité en matière érotique - m'avait réhabilité en louangeant mon sexe que j'avais à l'époque relativement long et dodu, dont la douceur soyeuse - disait-il - contrastait avec la sécheresse de mes cuisses et de mes hanches. "Une grappe de muscat juteux accroché dans un échalas calciné", affirmait-il, avec un lyrisme qui me flattait et me faisait rire. A ces charmes discrets, s'ajoutait, il est vrai, une aptitude à sucer fort et bien, qui tenait à mon goût que j'ai toujours eu pour la liqueur séminale."

Michel Tournier - 1975


The meteors

"I was first regarded as hardly "edible" because of my thinness, but Raphael - who was an authority on erotic - rehabilitated me praising my sex which I had at the time relatively long and fleshy, whose silky smoothness - he said - contrasted with the dryness of my legs and my hips. "A bunch of juicy muscat grape on a sunbaked beanpole", he said, with a lyricism that flattered me and that I was laughing. To these discrete charms was added, it is true, an ability to suck strongly and well, which was due to my taste that I always has for the seminal liquor. "*

jeudi 21 août 2008

Si le grain ne meurt

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mardi 19 août 2008

L'idole - Sonnet du Trou du Cul

"Obscur et froncé comme un œillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d’amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu’au cœur de son ourlet.

Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse
Pour s’aller perdre où la pente les appelait.

Mon Rêve s’aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.

C’est l’olive pâmée, et la flûte caline ;
C’est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos "

Arthur Rimbaud & Paul Verlaine



The idol - Sonnet to an Asshole

"Dark and wrinkled like a purple pink
It breathes, nestling humbly among the still-damp
Froth of love that follows the gentle slope
Of the white buttocks to its crater's edge.

Filaments like tears of milk
Have wept in the cruel wind which pushes them back,
Across little clots of reddish marl
To lose themselves where the slope called them.

My dream has often kissed its opening;
My soul, jealous of physical coitus,
Has made this its fawn-coloured tear-bottle and its nest of sobs.

It is the rapturous olive and the wheedling flute,
The tube from which the heavenly burnt almond falls:
Feminine Canaan enclosed among moistures. "


lundi 18 août 2008

Les météores

"Nous nous enlacerons. La racaille hétéro imagine de nécessaire pénétrations, une mécanique orificielle imitée de ses fécondations. Tristes cloportes ! Chez nous tout est possible, rien n'est nécessaire. A l'opposé de vos amours prisonnières du gaufrier reproductif, les nôtres sont le champ de toutes les innovations, de toutes les inventions, de toutes les trouvailles. Nos pénis bandés et recourbés comme des lames de sabres se croisent, se heurtent, s'aiguisent l'un à l'autre."

Michel Tournier - 1975




The meteors


"We will embraced ourselves. The scum of hetero imagine necessary penetrations, an orificial mechanics imitated from its fertilisation. Sad woodlice! With us everything is possible, nothing is necessary. In contrast to your loves prisoner of the reproductive waffle iron, ours are the realm of all innovations, of all inventions, of all finds. Our penis tensed and curved like saber blades are crossing, colliding, sharping one to another."*

jeudi 31 juillet 2008

Vacances d'été - On vacation

Je serai en vacances jusqu'au 18 août dans cette charmante ville de la méditerranée qu'est Toulon. Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager sa description par Jean Cocteau, même si hélas les choses ont bien changées depuis la fin de la conscription. Rendez-nous nos hordes de matelots à pompon !

I am on vacation until august the 18th in this lovely town of Toulon on the French Rivieria I want to share with you the description of Toulon by Jean Cocteau, although unfortunatly the mood changed since the end of conscription in France. Please give us back our hordes of seaman wearing red pompon hat !



Livre Blanc

"Il serait fastidieux de décrire cette charmante Sodome où le feu du ciel tombe sans frapper sous la forme d'un soleil câlin. Le soir, une indulgence encore plus douce inonde la ville et, comme à Naples, comme à Venise, une foule de fête populaire tourne sur les places ornées de fontaines, de boutiques clinquantes, de marchands de gaufres, de camelots. De tous les coins du monde, les hommes épris de beauté masculine viennent admirer les marins qui flânent seuls ou par groupes, répondent aux œillades par un sourire et ne refusent jamais l'offre d'amour. Un sel nocturne transforme le bagnard le plus brutal, le Breton le plus frustre, le Corse le plus farouche en ces grandes filles décolletées, déhanchées, fleuries, qui aiment la danse et conduisent leur danseur, sans la moindre gêne, dans les hôtels borgnes du port."

Jean Cocteau - 1928

The white book

"It would be tedious to describe this charming Sodom where the fire of the sky falls without knocking in the form of a tender sun. In the evening, a sweeter indulgence floods the city and, as in Naples, as in Venice, a crowd of popular parties performs on squares decorated with fountains, flashy shops, waffles merchants, street peddlers. From all corners of the world, men loving masculine beauty come to admire sailors who wander alone or in groups, replied to glances with a smile and never refuse the offer of love. A nocturne salt shifts the most rough convict, the most simple-minded Breton, the most fierce Corsican in these tall, decollete, lopsided, flowery girls who like dance and lead their dancer, without the slightest embarrassment, to the port brothels."*


dimanche 27 juillet 2008

Journal

"Nu, il est admirable d'aisance ; c'est vêtu qu'il parait gêné. Dans ses vêtements d'ouvrier, à peine le reconnaissais-je. Sans doute aussi doit-il à l'habitude de la nudité l'éclat mat et égal de sa chair. Sa peau, partout, est blonde et duveteuse[...]"

André Gide - 1902



Diary

"Naked, he is admirable of ease but when dressed, he appears embarrassed. In his worker clothes, I hardly recognize him. Undoubtidly, the habit of nudit provides him a matt and equal shine of his flesh. His skin, everywhere, is blonde and downy."*

samedi 26 juillet 2008

Carmina

"Pedicabo ego vos et irrumabo,
Aureli pathice et cinaede Furi."

Gaius Valerius Catullus - 60 BC



Carmen

"Je vous sodomiserai et je vous la ferai sucer,
Aurélius le mignon et Furius le pédé."

"I'll bugger you and stuff your gobs,
Aurelius Kink and Poofter Furius."

Texte complet / Full text

vendredi 25 juillet 2008

Liber spectaculorum

"Vna lavamur : aspicit nihil sursum,
sed spectat oculis devorantibus draucos
nec otiosis mentulas videt labris."

Marcus Valerius Martialis - 80




Les Epigrammes

"Nous nous lavons ensemble : il ne lève jamais son regard,
mais il contemple en les dévorant des yeux les pédés,
et regarde leurs bites sans remuer les lèvres."

Epigrams

"We wash together: he lowers his eyes,
but he gazes longingly at the queers,
and looks at their dicks without moving lips"

Le condamné à mort

"Colle ton corps ravi contre le mien qui meurt
D'enculer la plus tendre et douce des fripouilles.
En soupesant charmé tes rondes, blondes couilles,
Mon vit de marbre noir t'enfile jusqu'au cœur."


Jean Genet - 1942




The Man Condemned To Death

"Stick your enraptured body to mine
which dies from buggering
the softest sweetest scoundrel
in weighing in wonder your round blond balls
my cock of black marble pierces you
to the heart. "

Texte complet / Full text

jeudi 24 juillet 2008

Συμπόσιον

"Μετέθηκέ τε οὖν οὕτω αὐτῶν εἰς τὸ πρόσθεν καὶ διὰ τούτων τὴν γένεσιν ἐν ἀλλήλοις ἐποίησε, διὰ τοῦἄρρενος ἐν τῷ θήλει, τῶνδε ἕνεκα, ἵνα ἐν τῇ συμπλοκῇ ἅμα μὲν εἰ ἀνὴρ γυναικὶ ἐντύχοι, γεννῷεν καὶίγνοιτο τὸ γένος, ἅμα δ εἰ καὶ ἄρρην ἄρρενι, πλησμονὴν γοῦν γίγνοιτο τῆς συνουσίας καὶ διαπαύοιντο καὶ ἐπὶ τὰ ἔργα τρέποιντο καὶ τοῦ ἄλλου βίου ἐπιμελοῖντο. ἔστι δὴ οὖν ἐκ τόσου ὁ ἔρως ἔμφυτος ἀλλήλων τοῖς ἀνθρώποις καὶ τῆς ἀρχαίας φύσεως συναγωγεὺς καὶ ἐπιχειρῶν ποιῆσαι ἓν ἐκ δυοῖν καὶἰάσασθαι τὴν φύσιν τὴν ἀνθρωπίνην. ὅσοι δὲ ἄρρενος τμῆμά εἰσι, τὰ ἄρρενα διώκουσι, καὶ τέως μὲν ἂν παῖδες ὦσιν, ἅτε τεμάχια ὄντα τοῦ ἄρρενος, φιλοῦσι τοὺς ἄνδρας καὶ χαίρουσι συγκατακείμενοι καὶένοι τοῖς ἀνδράσι, καί εἰσιν οὗτοι βέλτιστοι τῶν παίδων καὶ μειρακίων, ἅτε ἀνδρειότατοι ὄντες φύσει"

ΠΛΑΤΩΝ (Plato) - 375 BC



Le Banquet

"Alors si l'union se trouvait avoir lieu entre l'homme et la femme, des enfants en étaient le fruit, et, si le mâle venait à s'unir au mâle, la satiété les séparait bientôt, et les renvoyait à leurs travaux et aux autres soins de la vie. De là vient l'amour que nous avons naturellement les uns pour les autres : il nous ramène à notre nature primitive, il fait tout pour réunir les deux moitiés et pour nous rétablir dans notre ancienne perfection. Chacun de nous n'est donc qu'une moitié d'homme qui a été séparée de son tout de la même manière qu'on coupe une sole en deux [...]. De même, les hommes qui proviennent de la séparation des hommes primitifs recherchent le sexe masculin. Tant qu'ils sont jeunes, ils aiment les hommes : ils se plaisent à coucher avec eux et à être dans leurs bras : ils sont les premiers parmi les adolescents et les adultes, comme étant d'une nature beaucoup plus mâle."


Symposium

"And after the transposition the male generated in the female in order that by the mutual embraces of man and woman they might breed, and the race might continue; or if man came to man they might be satisfied, and rest, and go their ways to the business of life: so ancient is the desire of one another which is implanted in us, reuniting our original nature, making one of two, and healing the state of man. Each of us when separated, having one side only, like a flat fish, is but the indenture of a man, and he is always looking for his other half [...]. But they who are a section of the male follow the male, and while they are young, being slices of the original man, they hang about men and embrace them, and they are themselves the best of boys and youths, because they have the most manly nature."

lundi 21 juillet 2008

I'm the boy

"I'm the boy that can enjoy invisibility
I'm the boy le garçon qui a le don d'invisibilité

Ombre parmi les ombres
Des nocturnes torrides
Je me perds dans le nombre
Pour atteindre au sordide

I'm the boy that can enjoy invisibility
I'm the boy le garçon qui a le don d'invisibilité

Masque parmi les masques
Tragiques ou d'amertume
Le cuir noir et les casques
Scintillant sous la lune

I'm the boy that can enjoy invisibility
I'm the boy le garçon qui a le don d'invisibilité

Âme parmi les âmes
Fébriles dans leurs angoisses
Lorsque brille une lame
Ou un regard salace

I'm the boy that can enjoy invisibility
I'm the boy le garçon qui a le don d'invisibilité

Homme parmi les hommes
Dans le noir ou l'ivoire
Recherchant les symptômes
D'orgasmes illusoires

I'm the boy that can enjoy invisibility
I'm the boy le garçon qui a le don d'invisibilité

Putain parmi les putes
J'enfonce dans la fange
Où s'étreignent les brutes
Et se saignent les anges

I'm the boy that can enjoy invisibility
I'm the boy le garçon qui a le don d'invisibilité
"

Serge Gainsbourg - 1984



I'm the boy

"I'm the boy that can enjoy invisibility
I'm the boy le garçon qui a le don d'invisibilité

Shadow among the shadows
Of the torrid nights
I lose myself in crowds
To achieve the sordid

I'm the boy that can enjoy invisibility
I'm the boy le garçon qui a le don d'invisibilité

Mask among the masks
Tragic or bitter
The black leather and the helmets
Sparkling under the moon

I'm the boy that can enjoy invisibility
I'm the boy le garçon qui a le don d'invisibilité

Soul among the souls
Feverish in their anguishes
When shines a blade
Or a salacious gaze

I'm the boy that can enjoy invisibility
I'm the boy le garçon qui a le don d'invisibilité

Man among men
In black or ivory
Looking for symptoms
Of illusory climax

I'm the boy that can enjoy invisibility
I'm the boy le garçon qui a le don d'invisibilité

Hooker among the whores
I sink in the muck
Where hug the brute
And bleed themselves the angels

I'm the boy that can enjoy invisibility
I'm the boy le garçon qui a le don d'invisibilité
"*

dimanche 20 juillet 2008

Si le grain ne meurt

"Mais, saisissant la main qu’il me tendait, je le fis rouler à terre. Son rire aussitôt reparut. Il ne s’impatienta pas longtemps aux nœuds compliqués des lacets qui lui tenaient lieu de ceinture ; sortant de sa poche un petit poignard, il en trancha d’un coup l’embrouillement. Le vêtement tomba ; il rejeta au loin sa veste, et se dressa nu comme un dieu. Un instant il tendit vers le ciel ses bras grêles, puis, en riant, se laissa tomber contre moi. Son corps était peut-être brûlant, mais parut à mes mains aussi rafraîchissant que l’ombre. Que le sable était beau ! Dans la splendeur adorable du soir, de quels rayons se vêtait ma joie !… "

André Gide - 1926



If it die

"But, seizing the hand that he lended me, I made him roll on the ground. His laugh immediately reappeared. He did not get impatient for long with the complicated knots of the laces which he used in place of belt; taking out of his pocket a small dagger he cut trough the all. The garment fell; he rejected off his jacket, and drew naked as a god. One moment he shot his slender arm skyward, then laughing, dropped against me. His body was certainly burning, but appeared in my hands as refreshing as the shadows. What lovely the sand was! In the splendour of a lovely evening, my joy was bejeweled with such rays!…"*

Les 120 journées de Sodome

"Ici Durcet, que ce récit venait d'enflammer, voulut, comme le vieil abbé, sucer le trou d'un cul, mais non pas celui d'une fille. Il appelle Hyacinthe: c'était celui de tous qui lui plaisait le plus. Il le place, il baise le cul, il branle le vit, il gamahuche"

Marquis de Sade - 1785



120 days of Sodom

"And now Durcet, whom the story had inflammed, like the old priest was moved to suck some asshole or other, but would not have a girl's. He called for Hyacynthe, who of them all pleased him the most. He place the little chap, kissed his ass, frigged his prock and sucked it"

samedi 19 juillet 2008

Satyricon

"Sed non fuit contentus iteratione ephebus plenae maturitatis et annis ad patiendum gestientibus. Itaque excitavit me sopitum et: "Numquid vis?" inquit. Et non plane iam molestum erat munus. Vtcunque igitur inter anhelitus sudoresque tritus, quod voluerat accepit, rursusque in somnum decidi gaudio lassus. Interposita minus hora pungere me manu coepit et dicere: "Quare non facimus?"".

Petronius - circa 60



Le Satyricon

"Mais l'éphèbe ne se satisfit pas d'une simple répétition : il était en pleine fleur de l'âge et ne brulait que du désir de se prêter au plaisir. Ainsi m'éveilla-t-il dans mon sommeil et : "tu ne veux plus rien ?" me dit-il. Le présent n'était certes pas encore tout à fait dépourvu de charmes. Aussi, me démenant, soupirant et suant, je lui donnait ce qu'il voulait, et je me laissais de nouveau tomber dans le sommeil, brisé de plaisir. Moins d'une heure plus tard, le voici qui me pique avec le doigt et me dit : "pourquoi ne le faisons-nous plus ?""

The Satyricon

"But the stripling was not satisfied with only one repetition, all ripe for love as he was and just at the time of life for passive enjoyment. So he woke me up from my slumbers, and, 'Anything you'd like, eh?' said he. Nor was I, so far, indisposed to accept his offer. So working him the best ever I could, to the accompaniment of much panting and perspiration, I gave him what he wanted, and then dropped asleep again, worn out with pleasure. Less than an hour had passed before he started pinching me and asking, 'Eh! why are we not at work?'"


mercredi 16 juillet 2008

Le Livre blanc

"Un matin d'août, je rôdais dans le parc avec une carabine chargée d'amorces et, jouant au chasseur, dissimulé derrière une haie, je guettais le passage d'un animal, lorsque je vis de ma cachette un jeune garçon de ferme conduire à la baignade un cheval de labour. Afin d'entrer dans l'eau et sachant qu'au bout ne s'aventurait jamais personne, il chevauchait tout nu et faisait s'ébrouer le cheval à quelques mètres de moi. Le hâle de sa figure, son cou, ses bras, ses pieds, contrastant avec avec la peau blanche, me rappelait les marrons d'Inde qui jaillissent de leurs cosse, mais ces taches n'était pas seules. Une autre attirait mes regards, au milieu de laquelle une énigme se détachait dans ses moindres détails."

Jean Cocteau - 1928


The white book

"On a morning of August, I lurked in the park with a rifle loaded with caps, and playing the hunter, hidden behind a hedge, I watched out the passign of an animal, when I saw from my hideout a young farm boy leading a workhorse to bathing. To enter the water and knowing that no one ever venture at the end, he rode naked and made the horse wash a few metres from me. The tan on his face, neck, arms, feet, contrasting with the white skin, reminded me of chestnuts when emerging from their pod, but these dapples were not alone. Another catch my glances, in the middle of which an enigma distinguinshed itself in its smallest details."*



mardi 15 juillet 2008

Tristes tropiques

"Les Nambikwara résolvent aussi le problème d'autre manière : par les relations homosexuelles qu'ils appellent poétiquement : tamindige kihandige, c'est-à-dire "l'amour-mensonge". Ces relations sont fréquentes entre jeunes gens et se déroulent avec une publicité plus grande que les relations normales."

Claude Lévis-Strauss - 1955



A World on the Wane

"Nambikwara also solve the problem in other ways: by homosexual relationships which they call poetically: tamindige kihandige, ie" love-lies ". These relationships are common among young people and take place with an advertisement bigger than the normal relations. "*



lundi 14 juillet 2008

Les Mauvais Anges

"La salive de Gérard avait une fraicheur d'eau, mais son baiser la rendait brûlante. D'une voix tellement basse que je dus le lui faire répéter, il me dit : "tu es beau." Mon regard lui répondit combien je l'admirais : ce furent nos seuls serments d'amour."

Eric Jourdan - 1955




The evil angels

"The saliva of Gerard was as fresh as water, but his kiss made it burning. In a voice so low that I had him repeat, he said: 'You are beautiful'. My eyes told him how much I admired him: these were our own and unique oaths of love."*

Der Tod in Venedig

"Sein honigfarbenes Haar schmiegte sich in Ringeln an die Schlaefen und in den Nacken, die Sonne erleuchtete den Flaum des oberen Rueckgrates, die feine Zeichnung der Rippen, das Gleichmass der Brust traten durch die knappe Umhuellung des Rumpfes hervor, seine Achselhoehlen waren noch glatt wie bei einer Statue, seine Kniekehlen glaenzten, und ihr blaeuliches Geaeder liess seinen Koerper wie aus klarerem Stoffe gebildet erscheinen."

Thomas Mann - 1912




La Mort à Venise

"Sa chevelure ambrée glissait en boucle carressantes sur ses tempes et le long de sa nuque ; le soleil faisait briller le duvet entre ses omoplates ; le dessin délicat des côtes, la symétrie de la poitrine apparaissaient à travers la peau collée au thorax ; les aisselles étaient encore lisses comme celle d'une statue, le creux des jarrets luisant et traversé d'un réseau de veines bleuâtres auprès desquelles le reste du corps semblait fait d'une matière plus lumineuse encore."


Death in Venice

"His honey-colored locks caressed his temples and the nape, the Sun illuminated the fluff of his upper spine, the finely drawn rips, the symmetry of the breasts was accentuated by his tight-fitting bathing suit, his armpits were still bare as in a statue, the hollows of his knees were shining, and their blue maze of veins made the entire body seem to be fashioned from some translucent substance."



De uita duodecim Caesarum libri

"Pudicitiae neque suae neque alienae pepercit. M. Lepidum, Mnesterem pantomimum, quosdam obsides dilexisse fertur commercio mutui stupri. alerius Catullus, consulari familia iuuenis, stupratum a se ac latera sibi contubernio eius defessa etiam uociferatus est."

C. Suetoni Tranquilli - 121




Vie des douzes Césars - Caligula

"Il n'eut aucun souci de sa pudeur ni de celle d'autrui ; et il passe pour avoir aimé d'un amour infâme M. Lépidus, le pantomime Mnester et quelques otages. Valérius Catullus, fils d'un consulaire, lui reprocha tout haut d'avoir abusé de sa jeunesse jusqu'à lui fatiguer les flancs."


The Twelve Caesars - Caligula

"He respected neither his own chastity nor that of anyone else. He is said to have had unnatural relations with Marcus Lepidus, the pantomimic actor Mnester, and certain hostages. Valerius Catullus, a young man of a consular family, publicly proclaimed that he had violated the emperor and worn himself out in commerce with him."

Notre-Dame-des-Fleurs

"Gabriel avait acquis une telle virtuosité qu'il pouvait, tout en restant immobile lui-même, donner à sa verge un frémissement comparable à celui d'un cheval qui s'indigne. Il força avec sa rage habituel et ressentit si intensément sa puissance qu'il - avec sa gorge et son nez - hennit de victoire, si impétueusement que Divine crut que Gabriel de tout son corps de centaure la pénétrait ; elle s'évanouit d'amour comme une nymphe dans l'arbre."

Jean Genet - 1948




Our Lady of the Flowers

"Gabriel had acquired such virtuosity that he was able, though remaining motionless himself, to make his tool quiver like a shying horse. He forced with his usual fury and felt his potency so intensely that—with his nose and throat—he whinnied with victory, so impetuously that Divine thought he was penetrating her with his whole centaur body. She swooned with love like a nymph in a tree."

Pompes funèbres

"- Suce ou je tire.
Je le dis sur un tel ton qu'il suça. Mon corps était collé au sien. De ma main libre je caressai ses fesses.
- Ça doit te faire bander puisque tu aimes ça.
Délicatement je m'arrangeai pour glisser ma main à sa braguette que j'ouvris. Sa queue était molle. Je la caressai, je la triturai. Peu à peu elle s'émut et grossit un peu sans pourtant atteindre cette rigidité que je suis fier de provoquer s'il me plaît.
- Suce encore. Allez, suce, jusqu'à ce qu'il décharge."

Jean Genet - 1953




Funeral rites

"- Suck or I shoot.
I said it on such a tone that he sucked. My body was press against his. With my free hand I strocked his buttocks.
- This should give you a hard-on because you love it.
Delicately I managed to glide my hand in his fly that I opened. His dick was soft. I strocked, I pummeled. Gradually it moved and grow a little without yet reaching this rigidity that I am proud to aroused if it pleases me.
- Suck. Come on, suck, up to it fires. "*

Pompes funèbres

"Il dit dans un sanglot presque :
- Tu ne m'auras pas ! Non tu ne m'auras pas ! Tu ne me défonces pas ! alors que dans un bond il s'empalait lui-même profondément. [...]
Tout le membre y passa et les fesses de Riton touchèrent le ventre chaud d'Erik. Ce fut le grand bonheur pour l'un et pour l'autre et un grand désarroi car ce bonheur était atteint. "

Jean Genet - 1953




Funeral rites

"He said almost sobbing :
- You will not get me! No you will not get me! You do not fucked me! while in one leap he became impaled deeply. [...]
All the didk went in and Riton's buttocks touched the hot belly of Erik. This was the great happiness for one and another and a great confusion because this happiness was achieved."*

vendredi 13 juin 2008

Notre-Dame-des-Fleurs

"Le goupillon est toujours humide d'une petite gouttelette, comme la queue d'Alberto qui bande le matin et vient de pisser"

Jean Genet - 1948




Our Lady of the Flowers

"The sprinkler is always moist with a tiny droplet, like Alberto's prick which stiffens in the morning and which has just pissed."

Naked Lunch

"Mark begins to undress with fluid movements, hip-rolls, squirm out off his turtle-neck sweater revealing his beautiful white torso in a mocking belly dance. Johnny dead pan, face frozen, breath quick, lips dry, removes his clothes and drops them on the floor. Mark Lets his shorts fall on one foot. He kicks like a chorus-girl, sending the shorts across the room. Now he stands naked, his cock stiff, straining up and out. He runs slow eyes over Johnny's body. He smiles and licks his lips"

William S. Burroughs - 1959




Le Festin Nu

"Mark commence à se déshabiller en mouvements fluides, roule des hanches, se tortille en dehors de son pul à col roulé révélant son beau torse blanc dans une danse du ventre moqueuse. Johnny gueule figée, face gelée, le souffle court, les lèvres sèches, retire ses vêtements et les jette au sol. Mark laisse son short tomber sur un pied. Il donne un coup de pied telle une danseuse de cabaret, envoyant le short à travers la pièce. Désormais, il se dresse nu, sa queue raide, dressée et tendue. Il parcours lentement du regard le corps de Johnny. Il a un sourire et se lèche les lèvres "*

lundi 9 juin 2008

Le Ramier

"Par instants, interrompant nos jeux, je restais, soulevé, penché vers lui, dans une sorte d'angoisse, d'ébahissement, d'éblouissement de sa beauté. Non, pensais-je, même Luigi à Rome, même Mohammed à Alger n'avaient pas à la fois tant de grâce avec tant de force, et l'amour n'obtenait pas d'eux des mouvements si passionnés et si délicats"

André Gide - 1907




The Woodpigeon

"From time to time, interrupting our games, I stayed raised, bended over him in a sort of anguish, of stupefaction, of dazzle toward his beauty. No, I thought, even Luigi in Rome, even Mohammed in Algiers did not have both such grace and such strength, and love did not give them access to movements such passionate and such delicate."*

dimanche 8 juin 2008

Le médianoche amoureux

"J'écartai un peu la couverture du lit, et je lui dis : "Entre !" Ses rares vêtements tombèrent sur le sol et il se glissa près de moi. Je serrai dans ma main les petites fesses dures et contractées comme deux pommes, d'un de ces garçons à principes qui ont la sodomie en abomination"

Michel Tournier - 1989




The enamoured supper

"I open partaway the cover of the bed, and I told him:" Come in! "His scarce clothing fell on the ground and he crept in near me. I clapsed in my hand the small buttocks, hard and contracted as two apples, those of principled boys that hold sodomy in abomination"*

Petite prose

"Mais nulle part l'invitation à l'amour n'est aussi douce ni aussi obsédante que sur ces rivages. L'étranger nouveau venu est aussitôt abordé par les garçons, interrogé, flairé, palpé, moqué si ses réponses ("Ta femme, elle est loin ? ") sont par trop évasives. C'est la leçon particulière de l'amour sur la plage. Ô combien de maris teutons, venus en toute innocence faire trempette avec bobonne et mouflets se sont trouvés embarqués sous les cyprès dans de surprenantes embardées !
[...] C'est le "Bois de Venus", une retraite, une folie - comme on disait sous Louis XV - où les mandragores pulluleraient s'il était vrai que ces plantes poussent où tombe le sperme. Trois garçons y tiennent remise. Un Blanc, un brun et un Noir. Ils vous accueillent à tour de rôle, n'admettant d'être rebutés que par préférence pour l'un des deux autres."

Michel Tournier - 1986




Small prose

"But nowhere the invitation to love is as sweet nor as haunting as on these shores. The foreign newcomer is immediately approached by the boys, interviewed, smelled out, touched, teased if his answers - "Your wife, is she far? "- are too evasive. This is the lesson of love on the beach. Oh how many Teuton husbands, came innocentely to have a quick dip with little housewife and kids found themselves taked away under the cypress trees in surprising yaw!
[...] This is the "Bois de Venus ", a retreat, a folly - as said under Louis XV - where mandragores would swarmed if it were true that these plants grow where sperm falls. Three boys burn around. A White, a brown and a Black. They welcome you in turn, allowing to be rejected only by preference for the other two. "*

Les Nourritures terrestres

"Certes, tout ce que j’ai rencontré de rire sur les lèvres, j’ai voulu l’embrasser ; de sang sur les joues, de larmes dans les yeux, j’ai voulu le boire ; mordre à la pulpe de tous les fruits que vers moi penchèrent des branches."

André Gide - 1897




The fruits of the earth

"Certainly, all that I came accross of laughter on the lips, I wanted to kiss it; blood on the cheeks, tears in the eyes, I wanted to drink; biting the flesh of all fruit that over me branches bent. "*

Notre-Dame-des-Fleurs

"Notre-Dame se retourna tout à coup sur le ventre, et brutalement, fit entrer avec sa main sa verge encore souple dans la bouche entrebâillée de Divine. Elle retira sa tête et pinça les lèvres. Rageur, le sexe devint de pierre (allez-y les condottieri, chevaliers, pages, ruffians, nervis, sous vos satins bandez contre la joue de Divine), voulut forcer sa bouche fermée, mais il buta dans les yeux, le nez, le menton, glissa contre la joue. C'était le jeu. Enfin, il trouva les lèvres."

Jean Genet - 1948




Our Lady of the Flowers

"Our Lady suddenly turned over on his belly and, holding his still supple tool, roughly thrust it with his hand into Divine's open mouth. She drew back her head and pursed her lips. The violent cock turned to stone (go to it, condottieri, knights, pages, ruffians, gangsters, put the stiff prick under your satins against Divine's cheek) and tried to force open the closed mouth, but it knocked against the eyes, the nose, the chin, slid along the cheek. That was their game. Finally, it found the lips"

Naked Lunch

"I recall this one kid, I condition to shit at sight of me. Then I wash his ass and screw him. It was real tasty. And he was he lovely fellah too. And some times a subject will burst into boyish tears because he can't keep from ejaculate when you screw him."

William S. Burroughs - 1959




Le Festin Nu
"Je me souviens de ce garçon que j'avais conditionné pour chier à ma vue. Je n'avais plus qu'à lui laver le cul et à le tringler. C'était vraiment le pied. Et un bon fellah avec ça. Parfois, un sujet éclate en sanglots juvéniles parce qu'il ne peut pas s'empêcher d'éjaculer quand on le sodomise."*

samedi 7 juin 2008

Mémoires d'Hadrien

"Il avait d'un jeune chien les capacités infinies d'enjouement et d'indolence, la sauvagerie, la confiance. Ce beau lévrier avide de caresses et d'ordres se coucha sur ma vie. J'admirais cette indifférence presque hautaine pour tout ce qui n'était pas son délice ou son culte : elle lui tenait lieu de désintéressement, de scrupules, de toutes les vertus étudiées et austères."

Marguerite Yourcenar -1958




Memoirs of Hadrian

"As a young dog he shows infinite capacity of playfulness and indolence, savagery, trust. This beautiful greyhound hungry of caresses and orders lay down on my life. I admired this haughty indifference to almost everything which was not his religion or his delight: it took the place of disinterestedness, scruples, all the virtues studied and austere."*

Le Livre blanc

"Un des élèves, nommé Dargelos, jouissait d'un grand prestige à cause d'une virilité très au-dessus de son âge. Il s'exhibait avec cynisme et faisait commerce d'un spectacle qu'il donnait même à des élèves d'une autre classe en échange de timbres rares ou de tabac. Les places qui entouraient son pupitre étaient des places de faveur. Je revois sa peau brune. A ses culottes très courtes et à ses chaussettes retombant sur ses chevilles, on le devinait fier de ses jambes. Nous portions tous des culottes courtes, mais à cause de jambes d'homme, seul Dargelos avait les jambes nues."

Jean Cocteau - 1928




The white Book


"One of the pupils named Dargelos enjoyed great prestige because of a virility far above his age. He exposed himself with cynicism and trade a performance gave even for students from another class in exchange for rare stamps or tobacco. The places around his desk were places of favour. I remember his brown skin. At the sight of his very short pants and his socks drooping on his ankles, one guessed he was proud of his legs. We were all wearing short pants, but because of man's legs, only Dargelos had bare legs."*

Notre-Dame-des-Fleurs

"Entremêlant ainsi dans ce rêve leurs gestes, Mignon et Notre-Dame-des-Fleurs tramaient sourdement une amitié fraternelle. Qu'il m'est dur de ne pas les accoupler mieux, de ne pas faire que Mignon, d'un coup de reins, rocher d'inconscience et d'innocence, enfonce loin, désespéré de bonheur, sa queue lourde et lisse, aussi polie et chaude qu'une colonne au soleil, dans la bouche ouverte en O de l'assassin adolescent pulvérisé par la gratitude"

Jean Genet - 1948




Our Lady of the Flowers
"And so mingling their gestures in this dream, Darling and Our Lady of the Flowers quietly wove a brotherly friendship. How hard it is for me not to mate the two of them better, not to arrange it so that Darling with a thrust of the hips, rock of unconsciousness and innocence, desperate with love, deeply sinks his smooth, heavy prick, as polished and warm as a lovely column in the sun, into the waiting mouth of the adolescent murderer who is pulverized with gratitude."