Upon the hours and times of your desire?
I have no precious time* at all to spend,
Nor services to do, till you require.
Nor dare I chide the world-without-end hour
Whilst I, my sovereign, watch the clock for you,
Nor think the bitterness of absence sour
When you have bid your servant once adieu;
Nor dare I question with my jealous thought
Where you may be, or your affairs suppose,
But, like a sad slave, stay and think of nought
Save, where you are how happy you make those.
So true a fool is love that in your will,
Though you do any thing, he thinks no ill."
I have no precious time* at all to spend,
Nor services to do, till you require.
Nor dare I chide the world-without-end hour
Whilst I, my sovereign, watch the clock for you,
Nor think the bitterness of absence sour
When you have bid your servant once adieu;
Nor dare I question with my jealous thought
Where you may be, or your affairs suppose,
But, like a sad slave, stay and think of nought
Save, where you are how happy you make those.
So true a fool is love that in your will,
Though you do any thing, he thinks no ill."
William Shakespeare - 1609
Sonnet 57
"Étant votre serf, ai-je autre chose à faire qu’à attendre les heures et les moments de votre caprice ? Je n’ai pas de temps précieux à dépenser, pas de service à faire, jusqu’à ce que vous les réclamiez.
Et je n’ose pas gronder l’heure qui n’en finit pas, quand, ô mon souverain, je regarde l’horloge en vous espérant, et je n’accuse pas les amertumes de l’acre absence, quand une fois vous avez dit adieu à votre serviteur.
Et je n’ose demander à ma pensée jalouse où vous pouvez être et où vos affaires vous supposent. Mais, comme un triste serf, j’attends et ne pense rien, sinon comme vous rendez heureux ceux avec qui vous êtes.
Si fou est mon amour que dans ce qui vous plaît, quoi que vous fassiez, il ne voit rien de mal."
Et je n’ose pas gronder l’heure qui n’en finit pas, quand, ô mon souverain, je regarde l’horloge en vous espérant, et je n’accuse pas les amertumes de l’acre absence, quand une fois vous avez dit adieu à votre serviteur.
Et je n’ose demander à ma pensée jalouse où vous pouvez être et où vos affaires vous supposent. Mais, comme un triste serf, j’attends et ne pense rien, sinon comme vous rendez heureux ceux avec qui vous êtes.
Si fou est mon amour que dans ce qui vous plaît, quoi que vous fassiez, il ne voit rien de mal."